Suite à Mustango, qui pourrait être au jour d'aujourd'hui le meilleur album de JLM (avec la collaboration de Burns et Convertino de Calexico, ce qui n'est pas rien), l'auvergnat part en tournée. Mais si le disque studio sonnait très guitare sèche, ce double live n'en comporte quasiment aucune. C'est uniquement avec des claviers que Murat nous emmène dans des atmosphères fumeuses, spleeniennes et mystérieuses. La voix de l'homme est toujours aussi lancinante et donne une sensation d'irréel à l'ensemble. On navigue entre Kraftwerk sous acide, Death in Vegas à taille humaine et le dernier Bashung.
Les sons des machines sont souvent froids, mais réunis à la guitare et à la voix, le mariage prend une forme subtile et magnifique. Il faut plusieurs écoutes pour entrer totalement dans les méandres de Muragostang, pour en apprécier toute la splendeur et la finesse, mais une fois qu'on a décollé on ne se pose plus… Un album à part, surprenant et prenant mais qui devient lentement indispensable…
- le sto, le 18 01 2005