Thomas Fersen nous livre un album festif et léger, qui sur notre platine ne fera que trois petits tours… Pour finalement s'en aller.
Après la tournée accomplie en compagnie de son ukulélé, le troubadour enchaîne avec un album spécifiquement consacré à son avorton de guitare. Le petit instrument est donc posté en très bonne place, sur ce disque enjoué et un peu frivole.
Difficile dès lors de recréer les atmosphères vaporeuses et hautement mélancoliques que l'on appréciait tant dans Le Pavillon des Fous. Ce nouvel opus nous révèle plutôt un Thomas Fersen saltimbanque et vagabond. L'auteur semble d'ailleurs ne pas pouvoir se départir de sa valise, qu'il évoque quasiment dans chacun des titres de ce disque. Une légère monomanie, qui peut-être aura de quoi nous lasser.
"Formol", le titre le plus aérien de cet album n'atteint pas l'altitude de "Pégase" ou de "Cosmos". De même, le percutant "Chocolat" ne semble qu'une réédition des ballades enjouées, qui ont fait le succès de Thomas Fersen. En d'autres termes, Trois Petits Tours ne constitue sans doute pas son meilleur millésime.
Certes, avec esprit et poésie, Fersen souligne encore et toujours les détails touchants de l'existence. Le disque en lui-même sera très sympa à emporter sur la route, et après deux écoutes à peine, les ballades du troubadour vous trotterons dans la tête. Mais sans doute étions-nous habitué à un peu plus encore…
- Sai Real, le 9 11 2008