Buzz… Ainsi donc les nouveaux Daft Punk sont parmi nous, clament la presse et les milieux autorisés. Alors on attend, on écoute, on opine plus ou moins, on glose tant et plus et on passe à autre chose. Parce que non, au final, pas de quoi avoir 114277 amis sur myspace (pointage réalisé le 8 août 2007 à 9h32, sans trucage) ni les faveurs inconditionnelles de toute une presse franchouillarde sans doute frustrée de n’avoir su, une décennie plus tôt, prédire le succès ahurissant de l’autre duo de bobos electro. Pourtant, le premier crétin venu pourra diagnostiquer la totale superficialité qui se dégage de ce premier album de Justice. Sans le buzz massif ayant d’ores et déjà apporté l’inertie nécessaire aux grosses machines, ce disque ne passerait pas l’hiver. Les pseudo-tubes s’y enchaînent, engoncés dans leurs clichés electro-disco-funk-rock, bouffant à tous les râteliers au point de dissoudre toute miette de personnalité qui aurait pu subsister sur ce polaroïd fadasse des soirées post-branchées de la capitale... Mais quelle capitale, au fait ? pas la mienne en tout cas. On appréciera néanmoins, par magnanimité, la fraîche naïveté du propos qui évite au moins à Justice les écueils de l’intellectualisation chiante et totalement injustifiable en la circonstance. Pur divertissement, bling-bling et médiocrité relative ; ça ne pouvait que marcher. Et moi-même, je ne dis pas toujours non.
- lina b. doll, le 8 08 2007