Besnard Lakes (The) > ...Are the Dark Horse

...Are the Dark Horse
2.2007
Notation
Rock   Pop   Post Rock

Voilà donc que venir du Canada se trouve être la carte de visite ouvrant les portes, si ce n'est du succès, au moins de la critique. The Besnard Lakes arrive donc tout fraichement et amène dans ses petites valises un disque pop. S'il n'en semble pas absolument révolutionnaire, tant on peut sentir un nombre incalculable de groupes auquel on les rattacherait, The Besnard Lakes Are the Dark Horse sait se faire repérer. Voix haut perchées entre prise d'Hélium et réalisme dénié, guitares planantes, claviers spatiaux et batterie en embuscade, le groupe a choisi la voie rock-psyché-indé et s’en défend plutôt pas mal.

Mais, il y a un mais. Cette constante impression que Besnard Lakes tente de faire du pseudo-nouveau en alignant les codes référencés. Si Suede nous saute aux oreilles ("You Lies to Me"), les Beach Boys ne sont jamais très loin ("Disaster"), ou et ses apnées en apesanteur de Sigur Ròs ("For Agent 13") voire encore les riffs glandeur des Dandy Warhols ("On Bedford and Grand").

Certes, cela peut sembler pénible de chercher constamment la petite bête en voulant référencer coûte que coûte une nouvelle œuvre (mais y'a-t-il une œuvre vraiment originale possible en 2007 ? Oui!), il n'en reste pas moins qu'on se demande si, à force de vouloir absolument trouver une nouvelle perle avant les autres, certains rock critiques ne prennent pas des citrouilles pour des lanternes en vantant un peu facilement certains trucs indés, certes réussis mais pas pour autant immanquables...


- le sto, le 21 05 2007

Réactions

par Samuel, le 22/05/2007
L'important c'est surtout de ne pas les dénicher après les autres, ces fameuses perles!!
The Besnard Lakes est une oeuvre originale, mais comme bien d'autres, elle peut souffrir de tout ce qui a pu se faire avant. Tout se ressemble un peu, tout a déjà été fait, et ce qui ne l'a pas été, on l'entendra bien assez vite. Il y a eu les pionniers, les précurseurs, et il y aura toujours des followers. Mais il faut arrêter de toujours comparer avec ce que l'on a déjà entendu, quand on juge un disque, on doit le faire de manière impartiale et neutre. Sans a priori en tout cas. Qu'importe les références quand le plaisir est là !
Avec ce disque, on a l'atmosphère, les bonnes mélodies accrocheuses, entêtantes... ça suffit, on a un bon disque, pas LE disque, certes, mais arrêter de faire les difficiles avec toute la merde que l'industrie du Disque nous balance...
Ce qui a été oublié dans la chronique, au profit de comparaisons douteuses (le rapport avec SUEDE et DANDY WARHOLS reste à prouver, pour moi, on est plus proche de PINK FLOYD ou des BEATLES, comme quoi, les références…), c’est qu’il n’y a deux voix à cet album : Jace Lasek, et Olga Goreas, soit un mâle et une femelle, mari et femme, ca me semble important à signaler, car c’est aussi ce qui fait sa différence, sa force et son atmosphère particulière. Et puis, deuxième point, il faut noter qu’écouter ce disque doit se faire dans une ambiance particulière, loin de tout stress et avec l’envie de voyager, de planer un moment. Le Sto devrait retenter le coup dans ces conditions…
Et enfin, les textes, sombres et adaptés à ce projet de rock psychédélique, valent la peine qu’on s’y intéresse « DEVASTATION », par exemple n’est pas dénué de sens…
Et la pochette est très sympa.
Ca mérite une note de 4/5, à mon humble avis !