Also, pour couronner la dernière tournée du groupe allemand préféré des francophones, ce n'est pas moins qu'un digipack contenant un CD audio et un DVD (voire deux pour l'édition limitée) qui nous est servi. Toute la quintessence de la finesse du grenadier de char compilée pour tous les amateurs pyromanies aigue et cloutée. Feuer frei donc pour ce concert enregistré à Nîmes.
Les titres couvrent bien l’ensemble des album du combo (excepté Rosenrot pas encore sorti à l'époque) et l'énergie déployée par l'armée de Till Lindenmann est assez impressionnante; pas/peu de temps morts, les pseudo-slow ne sont pas conviés, la section est en marche, rien ne l’arrête ! Seulement si un concert de Rammstein c'est l'ambiance et la folie dans les gradins, à la maison, c’est moins l’extase. En même temps un son et lumière en 16/9, c’est un peu comme un porno sur son téléphone portable : il manque l’ambiance. Alors pour tenter de retranscrire l’ambiance délirante, le public est mixé très en avant, trop même, ce qui dénature un peu la musique. On pourrait certes imaginer que c'est pour s'immerger dans les arènes, mais d'un autre côté c'est rapidement étouffant et agaçant d'avoir les beuglées nîmoises dans nos petites oreilles sensibles. Bref, on pourra préférer Live aus Berlin, moins imposant (on s'entend!).
Evidemment Rammstein c'est le spectacle, et les DVD enregistrés à Nîmes (mais également à Londres, Tokyo et Moscou) s’en trouvent être la parfaite illustration. Les effets pyrotechniques sont hallucinants, les flammes, chaudrons, étincelles et autres effets sont au rendez-vous et le moins qu'on puisse dire, c'est qu’avec leur maquillage : les Rammstein ne sont pas beaux, mais ils sont efficaces. Enfin, sur le DVD 2 (édition limitée donc), un reportage sur la tournée et un sur le making of de l'album Reise, Reise.
Grosse Produktion donc, gros son, tout est là pour ne laisser aucune chance à l’auditeur. Pourtant celui-ci risque malgré tout d’être débordé par la débauche d’effets et la cible visée nous semble un peu manquée.
- le sto, le 1 02 2007