"Reise, Reise" voyage, voyage donc. Que tout le monde se rassure, les Rammstein n'ont pas été influencé par Desirless et n'ont pas décidé de faire un tour du monde pour aller enregistrer leur nouvel opus à la Jamaïque avec un orchestre Reggae. C'est bien nos bons teutons qui reviennent avec leur finesse légendaire et leurs marteaux allemands.
Tout commence donc avec le titre éponyme, durant les premières secondes, le synthé planant éveille un soupçon, est-ce la BO pour Star Wars III ? Ouf non, pan dans ta gueule, la bonne batterie, les synthé-guitares en saturation, on est pas perdu. Suit un "Mein Teil" au refrain assez pénible tout comme "Keine Lust" d'ailleurs, "Dalai Lama" (quand on vous parlait de voyage!) et on peine un peu à arriver à "Amerika" single imparable et sujet à la mode. Ironie probablement volontaire, suit "Moskau" avec quelques passages en russes (pas par le chanteur), chanson également très réussie. "Morgenstern" et son refrain "Hässlich, du bist hässlich" fait un peu sourire mais nous amène vers "Ohne Dich", chanson douce à la "Seemann" qui nous montre que malgré leur carcasse en fer, c'est un cœur à vif qui bat en dessous.
Rien de bien nouveau donc, même si ce disque est un cran en dessous de "Mutter". On a tout de même du plaisir à retrouver nos petits amis en se foutant éperdument de ceux qui pensent que parce qu'on chante en allemand avec une rythmique de grenadier, on est des néo-nazis!
- le sto, le 2 10 2004