
Voilà un album mélancolique qui aurait pu sortir à la fin des 60's, à l'époque où l'on avait les cheveux longs, des pâquerettes dans les cheveux, qu'on mettait des pattes d'éph' et des sombreros et que l’on fumait plein d'herbe (bel alignement de cinq clichés faciles!).
Voix fragile, mélancolie de bout en bout, envoûtement, errances électriques à la Neil Young, choristes babas, flûtes, orgue Pink Floyd, ambiances qui nous rapproche de King Crimson, tournure de son à la Soft Machine et tergiversations de Can. Et la voix de Meg Baird qui nous emporte entre Vashti Bunyan, Beth Gibbons et Kate Bush.
Beaucoup de comparaisons pour dire qu'au final, c’est réussi et on est bien ; que le groupe, sous la houlette de Greg Weeks, réussit à nous emporter vers des rivages que l'on avait plus tout à fait l'habitude d'ouïr. Venant ainsi nous rappeler qu'au fond on a tous quelque chose en nous d'un hippie, cette volonté de s'envoler à vie, ce désir fou d'une vraie mélancolie, quelque chose en nous d'avoir envie. Avec moins d'effet secondaire qu'une drogue, II nous fait planer en beauté et nous dépose un peu à côté de nos pompes.
- le sto, le 24 10 2006
par Runeii, le 24/10/2006