Déjà la pochette fait envie. Cette contrebasse avec son chapeau dessus, posée comme ça sur une plage, le contraste des couleurs, on sent les vacances, la décontraction, le rythme. Et puis l'angle de prise de vue de la photo : on est collé à l'instrument et là encore le mouvement mais aussi l'intelligence. La petite étincelle des textes de Daniel Beja mi-humoristiques, mi-réflexifs, qui collent bien à l'apparente décontraction sensuelle de Palinka.
Ambiances manouche, accents tsiganes, un peu de swing ; l'Est se retrouve dans les guinguettes de l'hexagone durant trois-quarts d'heures. Le quartet (contrebasse, deux guitares, violon) au nom de boisson traditionnelle hongroise nous transporte vers des horizons que l'on sait aimer, et qui nous émeuvent. Les compositions de Palinka alternant fête ("Lâche la foule"; "Dragosh"), prouesses rythmiques ("Larevedere Princess") et douce mélancolie ("Dors"; "Leur jardin d'épines").
Un disque qui ne dépareillerait pas sur une bande originale d'un film d'Emir Kusturica ou dans un concert hommage à Django Reinhardt mais qui, dans le même temps, a su se créer un tout petit univers bien à lui qui ne demande qu'à s'étendre tant il en a le potentiel.
Des extraits (et l'album) sont disponibles sur leur site internet et dans leur espace.
- le sto, le 27 09 2006