La formation polonaise Dikanda nous prouve une fois encore son talent, explorant aussi bien des complaintes sombres et mélancolique que des ambiances enivrantes qui vous feront danser jusqu’au bout de la nuit. Le tout livré avec une émotion et une énergie qui dévoilent un état d’âme que l’on ne retrouve que dans la musique tzigane, et qui semble bien souvent être le témoignage des épreuves de tout un peuple… Ainsi sur ce disque tout se mêle : morceaux traditionnels et compositions originales, joie et mélancolie, rythmes et langueur, rire et pleurs... Mais quel que soit le tempo, on trouve l’espoir et le plaisir de vivre derrière chaque note. Enfin, je dirais même que c’est l’association de ces rythmes et des ces émotions contradictoires qui caractérise la musique tzigane et qui la rend si intéressante.
Ce deuxième album confirme donc Dikanda comme une des meilleures formations de sa catégorie. La voix de la chanteuse Anna Witczak est toujours aussi prenante, le violon et l’accordéon toujours aussi émouvants, et les percussion se sont encore enrichies (djambé, darbouka, barrel, ...) Par ailleurs les invités qui se sont fait nombreux sur cet enregistrement (entre autre Bruno Girard, violoniste de Bratsch) illustrent bien l’ascendant qu’a pris le groupe.
- Sai Real, le mars 03