Par ce troisième album, la petite troupe de Dikanda confirme la place qu'elle avait prise dans mon cœur. En effet, si ce groupe se fixe éternellement dans les souvenirs de tous ceux qui ont pu assister un jour à l'un de leurs concerts, c'est bel et bien dans le cœur des gens plutôt que dans leur tête, que Dikanda laisse son impérissable empreinte.
Sans doute, cette sensation vient-elle du fait que leur musique explore les sentiments humains les plus profonds avec une troublante authenticité, exprimant ainsi toutes les ivresses de l'âme, celles de la joie comme celles du désespoir.
Au-delà des influences tziganes habituelles de Dikanda, ce troisième album se tourne plus résolument encore vers toutes les musiques du monde, pour autant qu'elles viennent des tripes. Ainsi les ambiances très variées de Usztijo, rappellent aussi bien les charmes de Dead Can Dance que ceux de la musique Idisch ou Orientale.
Finalement, chants populaires ou compositions originales, ce qui compte avant tout pour Dikanda c'est que la musique prenne racine dans le cœur des Hommes.
- sai real, le 28 02 2006