Killing Joke > Hosannas from the Basements of Hell

Hosannas from the Basements of Hell
4.2006
Notation
Rock   New Wave   Metal

Pour son 548ème album (au moins), Killing Joke revient à un son nettement moins metal que sur leur éponyme de 2003 (excellent au demeurant). Autant le dire tout de suite, on a pas de quoi être surpris un seul instant sur ce disque à la pochette particulièrement cauchemardesque. Tout a déjà plus ou moins été fait de la sorte par le groupe dans le passé, mais l’efficacité est au rendez-vous, et il est difficile de réprimer une envie de danser plus que jamais primitive.

Killing Joke est plus sournois que jamais, plus obsédant encore, notamment sur des morceaux comme « Walking with Gods » ou « Judas Goat », qui sous des airs un peu bourrins se révèlent des morceaux de malaise d’anthologie. Dommage seulement que le disque ne semble passer à la vitesse supérieure qu’à partir du quatrième titre, après deux morceaux franchement anecdotiques et un « Invocation » irrésistible mais pompier en diable.

De diable il en est d’ailleurs fortement question au cours d’un album arraché aux « sous-sols de l’enfer », métaphore qui pour nombre de groupes prêterait à sourire. Mais Killing Joke reste ce rictus carnassier de charognard sous acide, irréductible résidu 80’s plus abrasif que jamais et d’un cynisme redoutable. Un disque qui ne deviendra jamais un classique, mais dont aucun groupe n’aurait à rougir, pas même Killing Joke face à son propre mythe.

- lina b. doll, le 8 08 2006

Réactions

par Lina, le 9/10/2007
Je ne vois pas en quoi tu n´es "pas d´accord du tout avec cette chronique" donc. Parler de retour au source en rapport avec Pandemonium, album qui date il me semble de 94 (que je n´aime pas tellement, par ailleurs, mais là n´est pas le propos) me paraît au demeurant un peu abusif, sachant que le premier album date de 80 (voire 79?)... enfin bon... on va pas ergotter, tu le trouves rageur, je le trouve sournois, et on aime tous les deux ce disque. Entre "envie de danser primitive" et "batterie plus tribale", je crois qu´on est d´accord. bah...
par erwan, le 9/10/2007
Pas d´ accord du tout avec cette chronique. C´ est un retour aux sources de Pandemonium certes, mais le son est nettement plus abrasif, les chants plus rageurs, la batterie plus tribale. Il a l´ intensité de l´ album éponyme de 2003, avec un son (volontairement) plus sale.

L´ album dans lequel tout gatherer se reconnaitra, une référence incontournable, un déjà classique dans la discographie de ce groupe toujours actuel et plus rageur que jamais.