Entombed > Uprising

Uprising
2000
Notation
Rock   Metal   Punk

Chauffeur, pied au plancher, suivez ce groupe…

Depuis l’avènement du metal extrême, le premier groupe de couillons capables d’enchaîner soixante mesures de double grosse caisse avec une production digne de ce nom vend des disques et contribue à discréditer toujours davantage un courant dont la crédibilité artistique fut grappillée plus souvent à grand renfort d’esbroufe technique et technologique que par une écriture imparable. Que voulez-vous, les décibels parlent au cortex reptilien adolescent aussi implacablement qu’une chanson de Jean-Jacques Goldman fait vibrer la ménagère de plus de quarante ans, mais passons.

Entombed, donc, après avoir écrit les pages les moins barbantes de ce metal que je conchiai tantôt, se tourne vers une écriture définitivement plus rock avec l’album Wolverine Blues (1993) que d’aucuns vous recommanderont comme le chef-d’œuvre du groupe, et ils auront sans doute raison en vertu de la loi de l’original confronté à la copie. Ceci posé, Uprising est clairement mon chouchou, celui sur lequel rien n’est à jeter sinon éventuellement son soutien-gorge en guise de satisfaction.

Quelque part entre Slayer, Unsane ou Kyuss, Entombed balance une purée qui sent la sueur, le whiskey et l’huile de moteur. Avec des titres de morceaux aussi fleur bleue que « Seeing Red », « Say it in Slugs », « Scottish Hell » ou « Returning to Madness », on se doute que le propos sera viril et que les oreilles chastes en prendront pour leur grade. A l’image de sa couverture plutôt « roots », c’est avec un joyeux mépris de la sensibilité d’autrui qu’Entombed vous emmène pour un trip vindicatif, sur une route pavée de bonnes intentions, le doigt tendu haut et fier. Un hold-up.

- lina b. doll, le 23 07 2006