I love you but I've... > Fear is on our side

Fear is on our side
3.2006
Notation
Rock   Pop   New Wave

J’en vois déjà deux au fond de la classe qui se plaignent que c’est tout pareil que Cure et nia nia nia. Alors je dis certes, ce n’est pas l’innovation qui étouffe I love you but I’ve chosen darkness, mais ce n’est pas exactement comme si on allait cracher sur un bon disque sous prétexte qu’il sort avec vingt-cinq ans de retard. Dans les rangs renaissant de la pop 80’s, ce groupe dont je ne m’esquinterai pas la santé à répéter davantage le nom édifiant risque bien de faire parler de lui, n’en déplaise aux grincheux.

Entendons-nous, on se fout éperdument de savoir si oui ou non, une bande de Texans nés un peu trop tard peut impunément puiser sa source d’inspiration dans une scène que certains semblent considérer comme un vestige à conserver derrière une vitrine. Ce qui compte ici c’est que chacun de ces morceaux possède une ligne de basse, un refrain ou une atmosphère qui le rend attachant. Et si j’en crois ma modeste expérience, un disque qui parvient à maintenir un intérêt constant fait toujours beaucoup plus long feu sur une platine que celui qui repose sur trois tubes orgasmiques qu’on écoute jusqu’à la nausée. On pourrait à ce titre comparer les deux albums d’Interpol mais là n’est pas notre propos.

Reste qu’il manque à ce disque de réels moments d’extase. On stagne vaguement dans le domaine du cool, on bascule trop rarement dans le génial. Si j’ai tendance à apprécier davantage la clairvoyance que le coup d’éclat flamboyant, je ne vous infligerai pas pour autant le navrant « c’est un disque dans lequel il faut prendre le temps d’entrer » que j’ai pu lire. Il s’agit simplement d’un disque dépourvu de tube fracassant mais bourré de bons morceaux, un essai qu’il faudra transformer pour faire mentir ceux qui n’y voient qu’esbroufe et opportunisme. Ce disque claque, et un bon disque n’a jamais nuit à qui que ce soit... On ne peut pas en dire autant des chefs-d’œuvre qui ont poussé plus d’un groupe à se mordre la queue.

- lina b. doll, le 8 04 2006

Réactions

par Cristophe, le 18/04/2006
Disque pas franchement innovant comme le dit la chronique, de plus ce disque donne une impression un peu clinquant-FM quant à sa production. Bof, bof...