Après avoir viré ses araignées de Mars, et bâclé un album de reprises, David Bowie est à la croisée des chemins. Il doit retrouver de nouvelles idées, mais sans compère cette fois. Pas de Ronson, ni d'Eno ou de Gabrels, Diamond Dogs est l'œuvre de Bowie exclusivement. Avouons qu'il fonctionne mieux avec une autre forte tête en tant que moitié, ce disque souffre d'homogénéité, d'inventivité et surtout de bonnes compositions.
A la base, Bowie voulait adapter 1984 de Georges Orwell, n'ayant pas les droits, il tente de le plagier un peu maladroitement en dépeignant un futur pessimiste. Il invente le personnage Halloween Jack, mi-homme, mi-chien qui est l'ignoble créature qui orne la pochette du même acabit.
Quant aux compostions, certes il y a le single "Rebel Rebel" qui s'en sort pas si mal, ou encore "Rock n' Roll With Me" voire "Big Brother". Le reste est un peu flou, vague, Bowie peine à trouver une quelconque direction, on le sent paumé, mais ce disque permettra de passer à autre chose et de faire son deuil de l'affaire Ziggy-Spiders.
- le sto, le 21 03 2006