Ceci n’est pas une critique musicale
La première chose qui me touche quand je découvre un(e) chanteur(euse) c’est sa voix. Celle de Laetitia Sheriff m’est très vite apparue comme une évidence … très vite … dès la première chanson même … juste par sa manière de murmurer dans mon oreille « I didn’t know … » dans « The story won’t persist » … à la sixième « Cosmosonic » il a fallu que je me rende à l’évidence … la voix de Laetitia Sheriff n’était plus seulement dans mes oreilles mais elle avait envahi tout mon corps. Dans des chansons comme « Lockless » ou « Cosmosonic » non seulement sa voix est sous ma peau mais tel un (des) serpent(s) elle se ballade sous mes ongles, dans mon cou, dans mon ventre. Fusionnement final dès les premiers mots de la dernière chanson « There, High » je m’élève avec cette voix … et pour finir après l’avoir accueilli en moi je me transforme petit à petit en cette voix … et je me mets à planer au dessus de la Terre.
Ceci n’est pas une critique de disque
Les mots, les mots, les mots de Laetitia Sheriff sont en anglais. J’aime bien qu’on me chante des chansons dans une langue dont je ne comprends pas toutes les nuances. Surtout les gens dont ce n’est pas la langue, car celle-ci devient plus floue (phénomène souvent du à une prononciation plus approximative) … on a alors l’impression d’aborder les rivages d’un nouveau langage qui n’appartient au final qu’à nous. Sur ces rivages j’essaye alors d’attraper des mots avec mon filet, des mots qui reliés les uns aux autres me racontent une histoire, le plus souvent la mienne. Et Laetitia Sheriff dans ses chansons me dit des choses simples sur cette histoire, des choses auxquelles j’aimerais croire : elle me dit « There’s no point in regretting something that has already happen », elle me promet « Protect you from deception », elle me fait croire « The past faded like ink with rain »
Et même si je sais bien que tout ça n’est pas vrai … je fais semblant de la croire car je sais qu’elle a écrit ses chansons juste pour moi.
Ceci n’est pas une critique
Je ne connaissais pas Laetitia Sheriff avant d’écouter cet album … influencée … certes elle l’est … bien évidemment … quel artiste ne l’est pas … rapidement pourtant ces influences disparaissent et il ne reste plus que sa musique (leur devrais-je dire puisqu’elle travaille avec deux autres musiciens Gaël Desbois et Olivier Mellano). Alors selon mon humeur je plonge dans les chansons plus introspectives (« The Story won’t persist », « Lockless »), vous me retrouverez en train de planer sur les chansons plus aériennes (« Like ink with rain », «There,High » ), de danser sur « Solitary Play » ou « Easily Influenced » – enfin une danse Rock, celle que l’on danse en ne bougeant que le haut du corps. Et lors des beaux jours la danse se fait un peu plus animée avec « The Evil Eye » et « Let’s Party » ou alors je préfère me laisser aller sous les rayons d’un soleil en écoutant celles plus pop (« Memento, put her in the picture » ou « Easily Influenced »). Mais comme je suis incapable de mettre les choses dans des cases trop étroites il m’arrive souvent de tout mélanger … mais toujours toujours je termine en fermant les yeux et je me laisse bercer dans les bras de « Cosmosonic ».
Ceci est juste une déclaration
If I scream your name will you come with me … Yes because … I’m such a lucky dog …
- Alexis, le 20 08 2008