C’est The New Year qui renaît des cendres de Bedhead, plusieurs années après le décès du mythique groupe. On retrouve sur cet album une partie de l’énergie originelle dégagée sur What Fun Life Was, les guitaristes Matt et Bubba Kadane conservant un feeling incroyable pour composer des chansons mémorables. Newness Ends se démarque par un format plus court (3 minutes ou moins) et un tempo plus rapide. The New Year comporte un troisième guitariste, ainsi qu’un nouveau batteur et bassiste.
The New Year reste un groupe de rock axé sur des mélodies de guitares métalliques non seulement créatives mais aussi terriblement accrocheuses, surtout sur leurs meilleurs morceaux, comme "Gasoline" ou "The Block That Doesn’t Exist", qui engagent l’auditeur instantanément. Parfois on est pris par surprise par la beauté de ces enchevêtrements de mélodies simples, comme sur la magnifique montée finale de "Alter Ego".
La spontanéité et la fraîcheur de la musique sont aussi due à la production crystalline de Steve Albini, ainsi qu’à une section rythmique d’excellent niveau, en symbiose totale avec les guitares. L’autre grande force de Newness Ends est sa tonalité affective, une sorte de mélancolie et de désillusion non dépourvue d’humour (comme le titre "One Plus One Minus One Equals One" en atteste) comparable à What Fun Life Was. Si vous avez aimé ce dernier, vous aurez beaucoup de plaisir à l’écoute de Newness Ends, malgré (ou grâce à) sa brieveté (à peine plus d’une demi-heure).
- JP, le 4 03 2006