Difficile de ne pas faire référence au rouleau compresseur Franz Ferdinand et leur nouvel album qui consiste en l'événement incontournable de la rentrée. Impossible en effet de vivre plus de cinq minutes dans n'importe quel magasin ou d'être branché sur n'importe quelle radio sans entendre un single du quatuor.

Les FF ont bien compris ce que faire bouger signifiait, l'ensemble de l'album est une suite de singles presque tous construit sur le même rythme, à l'exception des bienvenus "Walk Away" et "Eleanor Puts Your Boots On". Un rock efficace, le quatuor guitare-basse-batterie-chant envoie ses petits rythmes ravageurs, mais si on ne peut s'empêcher d'esquisser un mouvement popotin en cadence, on ne peut également s'empêcher de trouver que chaque morceau est une copie du précédent et que de tenir plus de 40 minutes avec le même titre est assez fort, mais devient très rapidement fatiguant. Force est de constater qu'à la longue la formule peut lasser et que le petit riff de guitare en intro de chaque morceau gonfle un peu, que les refrains chantés par Alex Kapranos sont tous les mêmes et que le batteur pourrait laisser un peu ses cymbales tranquille quelques instants.

Mais difficile de leur en vouloir au fond, à vouloir recréer une époque qu'ils n'ont pas connu, les FF vont pêcher dans les influences (Kinks, premiers Beatles), d'une manière un peu linéaire malheureusement. Enfin Revolver ne s'est pas fait en un jour, donc on pourrait imaginer une évolution créative du groupe qui se cantonne ici à faire ce qu'il sait faire c'est-à-dire un rock-pop sympa pour la voiture et les grands magasins.

- le sto, le 3 11 2005

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