Troisième album pour les parisiens de Jack the Ripper. Dans la digne lignée de ses prédécesseurs, Ladies First s'oriente dans une veine baroque, sorte de cabaret irréel ou se mélangent des cuivres un peu fous, des guitares planantes, un sombre piano, des violons aériens et une voix doucement machiavélique faisant sombrer cet ensemble dans la démence maîtrisée.
Si certains titres on une patte bien connue ("I Was Born of Cancer", chanson fataliste sur la cigarette, le magnifique "Old Stars" et son final envoûtant), c'est dans des titres comme le doux et hispanique "The Apemen, the Bride & the Butterfly" pouvant évoquer Black Heart Procession, le très beau "Words" très 16 Horsepower ou encore "Aleister" à la Godspeed You! Black Emperor qu'il faut aller chercher la plénitude de ce nouvel album.
On évoque souvent Nick Cave comme référence, c'est évidemment incomplet tant Jack the Ripper trace sa propre voie mélangeant habilement un esprit rock avec des touches baroque, gothique, tout en restant proche d'une lumière en faux semblant.
- le sto, le 31 10 2005