"The Man Who Sold the World", cette chanson est devenue emblématique le 18 novembre 1993 lorsqu'elle a été transcendée un par un certain Kurt Cobain dans les studios de MTV. Impossible de ne pas être appelé par cette version de ce qui n'a jamais vraiment été un grand classique de Bowie, mais qui démontre qu'en plus des hits de l'artiste, les titres moins connus sont de véritables perles.
Des perles, il y en a quelques unes sur cet album, à commencer par "The Width of a Circle", titre fleuve de plus de 8 minutes réveillant les vieux songes torturés d'un psychédélique Syd Barrett. "All the Madmen" fait quant à elle partie de ces belles chansons pop qui coulent doucement sur nos lèvres.
Ensuite, on sent l'arrivée de Mick Ronson aux guitares car les 5 titres suivants sont très rock, très carrés pour du Bowie et sont ceux qui résistent le moins à l'épreuve du temps. Après ce long passage limite heavy, déboule de manière bienvenue la chanson éponyme qui reste un joyau, et on remercie l'ami Kurt de nous l'avoir fait (re)-découvrir. Enfin c'est "The Supermen" qui clôt ce disque, titre assez inégal mais un classique en concert et qui prépare un peu l'épopée Ziggy Stardust.
Deuxième album un peu moins disparate que "Space Oddity", les morceaux gagnent en construction, mais Bowie semble toujours chercher l'harmonie parfaite et à tendance à se perdre un peu dans des guitares et une rythmique qui embarrassent encore un peu trop cette œuvre de l'artiste.
- le sto, le 18 10 2005