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Drive Fast and Crash
1.2009
Notation
Rock   Pop   Metal

J'avais une envie folle de m'enthousiasmer pour ce disque, sans doute en raison de la première impression que m'avait fait le groupe en live, me prenant totalement par surprise et m'envoyant valser dans le décor à force de gros riffs barbus. Passée l'excitation des débuts, il s'agit de raison garder et d'admettre que Feuerzeug ont su retenir au moins une leçon des Queens of the Stone Age, groupe dont personne ne contestera l'ascendance sur les Lausannois: avec un minimum d'idées et un maximum d'esbroufe, on fait des morceaux qui en jettent.

Une chanson avec un riff d'intro immédiatement identifiable fait toujours son petit effet, peu importe ce qui vient ensuite. Il ne s'agit pas ici de prétendre que les compositions soient faibles, mais disons qu'il y a à boire et à manger sur Drive Fast and Crash. La même réflexion s'impose quant aux songwriting: ne pas chercher midi à quatorze heures en terme de paroles s'avère payant sur certains titres, "She loses her wings" ou "Cocaine" en tête, mais donne parfois l'impression de tirer dans le tas sans chercher à épargner ni femmes ni enfants. Faire du stadium rock n'est pas donné à tout le monde, et certains refrains ont vraiment été taillés trop à la hache pour être repris en choeur par 40'000 personnes.

En somme, Drive Fast and Crash est un premier jet inégal, fait d'un tiers d'excellents morceaux, le reste allant de l'anecdotique mais pas mal à un ou deux morceaux qui manquent clairement leur cible. Ceci dit, si le groupe parvenait à tirer les leçons des forces et des faiblesses de cet album, il pourrait être promis à un avenir tout à fait intéressant, à condition d'affiner un tant soit peu son écriture. En terme de production et d'attitude, force et de constater que tous les éléments sont réunis pour envoyer du bois dans les règles de l'art.

- lina b. doll, le 10 02 2009