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The Fire in our Throats will ...
7.2005
Notation
Rock   Metal   Post Rock

Le microcosme “post-hardcore” recèle toujours plus de clients sérieux et il devient difficile de trier les vraies perles des simples suiveurs. On ose ici poser Isis en tête de liste aux côtés de Neurosis et dans une moindre mesure de Cult of Luna : le hardcore originel de ces groupes s’est tant ouvert aux influences post-rock ou metal qu’ils incarnent de façon brillante l’amalgame réussi entre violence brute et raffinement électrique.

Jusqu'ici, Pelican a été l’un des plus sérieux prétendants au sommet du genre. Un premier album «Australasia» (2003) divinement lourd et abouti plaçait d’emblée le combo de Chicago comme une référence à suivre de près. Aaron Turner, tête pensante d’Isis et boss du label Hydra Head ne s’y était pas trompé en signant le groupe. Pelican créait alors des instrumentaux massifs et majestueux où changements de rythmes et escalades électriques se livraient à un duel fascinant, créant un climat tempétueux dont on ne sortait pas indemne. Plus tard en début 2005, un EP («March into the Sea») confirmait l’excellence du groupe, le titre du EP se voulant encore plus élaboré au niveau de l’architecture sonore (sans oublier l'autre compo, un remix remarquable par Justin Broadrick de Godflesh / Jesu).

On attendait donc beaucoup (et peut-être trop) de ce nouveau «The Fire in our Throats…», où on retrouve clairement l’intensité sonore de Pelican : les guitares s’emmêlent peu à peu, de plus en plus massives, pour nous amener à un décollage progressif («The End of Winter»). Après ces premières escalades vertigineuses et des redescentes tourbillonnantes, les titres s’enchaînent avec l’impression de plus en plus forte qu’ils se ressemblent et se noient les uns dans les autres. Excepté pour « March into the Sea », divinement abouti et qu’on connaît du précédent EP (mais amputé ici de sa partie finale plus atmosphérique), on a l’impression que le groupe se répète terriblement. Enfin, autre point noir, les rares tentatives plus atmosphériques et surtout acoustiques tournent vite au quelconque, voire à l’amateurisme. C’est comme si notre pélican préféré s’élançait haut dans le ciel pour peu à peu se désintégrer.

Où est donc passée cette cohérence qui faisait la force des premiers opus ? On sait que Pelican souhaitait avec ce disque exprimer une énergie et des sentiments plus positifs. A l’écoute de ce « The Fire in our Throats… », on espère vivement un retour rapide du côté obscur ; ce serait dommage qu’on doive enterrer trop tôt ce drôle d’oiseau.

- runeii, le 2 10 2005

Ractions

par The Jack, le 18/06/2007
Très bon album, bien mieux que "Australasia" que je trouve pas génial, trop répétitif, trop "gras" et lourd, bref un album qui manque vraiment de finesse et d'émotions... Rien à voir avec celui-ci, plus varié, plus fin, plus planant, plus prenant, plus intense... Bref, 100 fois mieux que "Australasia", quoi !

P.S. : Le nouvel album de Pelican, cuvée 2007, vient de sortir !!! Pas encore écouté, en ce qui me concerne...
par YC, le 28/04/2006
J'ai été déçu un peu aussi, ce qui est dommage c'est que les morceaux se répétent trop et du coup le disque entier est trop long. surtout après March into the sea, on espèrait trop peut-être
par yo, le 26/01/2006
c est une impression à premiere ecoute ?? Je ne partage pas du tout cette opinion... Il est excellent cet album de pelican !!!