Mais que nous concocté la tête pensante des Smashing Pumpkins et du mort-né Zwan ? Un projet solo, cela semble logique, tant l'homme ne semble s'entendre bien qu'avec lui-même (bien étant un grand mot). Moins de guitares, exit les grosses basses, quasiment plus de batterie, Billy s'est principalement entouré d'une boîte à rythme et, comme à la belle époque de Adore, expérimente dans son coin différents sons pour tenter de les mettre bout à bout.
Le résultat est loin d'être mauvais, dans l'ensemble la formule tient bien debout et la voix nasillarde de Corgan s'intègre très bien dans cet environnement froid et mécanique. De très belle réussite : "To Love Somebody" en tête, reprise des Bee Gees méconnaissable en compagnie de Robert Smith des Cure (dont on sent ici toute l’influence ainsi que celle de New Order sur plusieurs plages), l'urgent "DIA" et ses claviers envoûtants, le calme "Now (and Then)" et son cri de guitare ou le lourd et beau "Walking Shade". Tout n'est pas du même niveau, certains morceaux comme "Sorrows (in Blue)", "All Things Change" ou "A100" restent plus anecdotique, néanmoins on trouve une certaine fraîcheur globale dans ce disque.
Bien sûr, cet opus n'est pas réellement surprenant tant il est vrai qu'on voyait que Billy avait envie de percer un peu dans la veine expérimentation électro-pop. Ce disque pourrait s'apparenter à une suite d'Adore sorti il y a 7 ans, mais en plus dépouillé, en plus direct. Bien.
- le sto, le 29 07 2005