Cure (The) > Seventeen Seconds

Seventeen Seconds
1.1980
Notation
Rock   Gothic   New Wave

Après un premier album très pop, le deuxième album de The Cure introduit véritablement le genre du groupe. Album très sombre, il ouvre ce qu'on appelle généralement LA trilogie Cure, qui consistera en ces 3 meilleurs albums (même si les corbeaux ont toujours de beaux restes). C'est ce disque et ses deux successeurs qui seront à la base de la new-wave, mais du côté obscur de la force.

Robert Smith garde sur ce premier album sa voix encore enfantine, un peu en sourdine, on l'entend au loin, mais on le sent souffrir, il saigne. Tout commence par un lent instrumental en apnée, puis quelques titres plus pop comme "Play for Today" avant de sombrer dans le lugubre "Three" indiquant qu'à partir de la moitié du disque, on ne rigole plus. "A Forest" est un des premiers grand succès du groupe, mais sous ces airs faussement pop, il cache une véritable machine de guerre, les lignes de basses de Simon Gallup plaquent l'auditeur au sol, les claviers amènent un faux espoir et Robert se perd dans sa forêt. Autre morceau de bravoure : "At Night" et ses guitares acerbes, toujours ces incroyables lignes de basse créant un climat de tension divin (il faudra également décerner une médaille à Gallup un jour pour son travail dans le groupe, débutant ici). Le tout se termine par le titre éponyme, lent d'où pourrait pointer une légère lueur d'espoir, la voix de Smith semble presque enjouée… presque ("everything is cold now…" chante-t-il!)

Sur le deuxième album de la réédition deluxe, quelques démos, deux chansons inédites de Cult Hero, groupe bidon avec Robert dont seule la b-side est intéressante et puis surtout six lives enregistrés en été 1980 très intéressants.

Un album majeur, et la naissance d'un groupe culte. Tout ça en un seul disque, ça faisait tellement lourd que la bande à Robert décida de continuer l'aventure, et de la transformer en une trilogie, sans Matthieu Hartley qui officiait aux claviers.

- le sto, le 11 05 2005