Dickinson, Bruce > Tyranny of Souls

Tyranny of Souls
5.2005
Notation
Rock   Metal

Cela fait 7 ans que Bruce Dickinson n’a plus sorti d’album studio et pour cause : deux albums d’Iron Maiden qui, par son intermédiaire ainsi que de meilleures compos et un renouveau d’engouement pour ce groupe mythique, s’est remis à jouer dans des stades. Le groupe étant dans une phase de pause discographique, Bruce n’a pas perdu de temps pour nous concocter (en compagnie de son fidèle lieutenant Roy Z, mais sans Adrian Smith) ces tyrannies des âmes. Les fans de Maiden ont l’habitude des albums de son charismatique chanteur, toujours de bonne qualité, sans forcément atteindre des sommets (même si les deux derniers studio : Chemical Wedding et Accident of Birth étaient tout de même très réussis). 7 ans ont-ils changé l’écriture de l’homme ? Non, définitivement pas ! Mais qu’y a-t-il donc au menu de ce disque dont la pochette est inspirée de la représentation de l’enfer de Hans Memling, peintre du XVè siècle ? (cultivé n'est-il pas ?!)

Passé les deux premiers titres relativement insignifiants, on arrive sur la première vraie chanson « Soul Intruders » et son refrain qui démontre la pleine maîtrise de la voix de l’artiste, quelques airs à la Sisters of Mercy viennent toutefois surprendre l’auditeur sur « Kill Devil Hill », puis arrive probablement le titre le plus touchant de l’album « Navigate the Seas of the Sun », tout en douceur et en finesse qui évoque la mer et nous fait plus que songer à « Journeyman » sur le précédent album de la vierge de fer, réussite totale ! Quelques nouveaux sons électroniques en intro de « River of No Return » et des accords de grattes bien sentis, classiques mais efficaces. « Power of the Sun » est un titre très speedé, concis, très rock et un peu cucul! On passe rapidement sur deux titres pour un finish au titre éponyme de près de 6 minutes assez réussi, tout fait de montées et descentes tendues.

Loin d’être une déception, ce disque très plaisant ressemble malgré tout trop à tout ce que Dickinson avait fait avant et l’on pourra dire que Tyranny of Souls se rapproche un peu beaucoup de Balls to Picasso, premier album post-Maiden paru il y a 11 ans, signe de fatigue ? Evidemment, la voix si particulière de Bruce enferme un peu le chanteur dans un carcan duquel il n’arrive à s’extraire qu'à de trop rares occasions, mais au fond le veut-il vraiment ? Alors bien sûr cet opus a déjà son public acquis, néanmoins on aurait préféré un peu plus de folie, quitte à dérouter un peu les fans qui, peut-être, l’âge aidant ne demandent qu’à être surpris...

- le sto, le 6 05 2005