Je fais partie de ces parias qui estiment que ni Queens of the Stone Age ni Kyuss ne font par essence partie des plus grands groupes de rock de la galaxie, donc autant dire que j’aborde toujours les multiples spin-off de ces deux multinationales du cactus avec une certaine défiance. Pourtant je dois dire que Nick Oliveri m’est ici plutôt sympathique, au mépris du bon goût comme du bon sens d’ailleurs.
Comme souvent, le caractère définitivement autoroutier des productions de la bande s’impose dès la première écoute, du bon vieux hard pied au plancher, quelque part entre Motörhead, Dead Kennedys et QOTSA. Jamais vraiment stoner, occasionnellement punk, résolument hard rock version solos héroïques et jouissance du riff expéditif et pas trop fut’ fut’ (ou alors en cuir, à la rigueur).
Entendons-nous, ce qui me rend ce disque plus sympathique que les derniers QOTSA, c’est que je suis un vieux fan de hard dégoulinant et que QOTSA c’est de bien trop bon goût pour moi en comparaison de ce Mondo Generator bas de plafond. On regrettera peut-être tout de même le côté vociférant à tort et à travers de Nick Oliveri, pas vraiment très convaincant, en-dehors des morceaux un peu Black Flagiens du disque. Un album strictement anecdotique mais qui constitue un très agréablement divertissement, un bon vieux nanar à la séance de 20h45 le samedi soir. Sans les coups de pieds dans le siège.
- lina b. doll, le 2 03 2007