Révélés en 1998 par l'immense Deserter's Songs, Mercury Rev est devenu un groupe avec lequel il faut compter et dont la sortie d'un nouvel album est importante. The Secret Migration est tout de même le sixième album du groupe, ce dernier est donc bien rôdé. Mais que ce cache-t-il donc derrière cette pochette somme toute très laide ?
Une fois la première écoute de l'ensemble passée, on est bien obligé d'admettre qu'on aime Mercury Rev mais qu'on reste un peu sur sa faim. Certes la voix de Jonathan Donahue est toujours aussi haute et torturée, certes les claviers sont toujours spatiaux et les guitares aériennes, néanmoins on a l'impression que le groupe s'est un peu contenté de faire (bien) son job et de livrer un album irréprochable, mais un peu lisse, un peu convenu par rapport à ce qui a été fait par le passé. Il est évidemment impossible de résister à des morceaux tels que "In the Wilderness", le lent et mystérieux "Black Forest (Lorelei)", le très Beach Boys "Moving On" ou les poses vocales de "The Climbing Rose". Mais pour le reste, c'est un peu en demi-teinte.
The Secret Migration n'est pas en soi un mauvais disque, il est juste une sorte de copie de All Is Dream qui lui-même était une tentative de surenchère de Deserter's Songs. Il faudrait néanmoins beaucoup de mauvaise volonté pour dénier ce disque, tout en sachant qu'une écoute trop prolongée peut conduire à un risque pour les diabétiques…
- le sto, le 27 01 2005