En concert, les Peters reprennent un titre des Pixies. S'ils ne sont pas les premiers, cela se comprend aisément à l'écoute de Overground, deuxième album du combo genevois très "dans la veine" du groupe de Frank Black. Les morceaux sont dans l'ensemble très courts (entre deux et trois minutes pièce) et énergiques dans un esprit assez rock n' roll.
Si les premiers titres passent un peu inaperçu, "California" fait tendre l'oreille avec une atmosphère tendue et urgente due à l'intonation basse du chanteur. "Go On" fait penser aux premières chansons des Smashing Pumpkins avec son rythme martelant. "Sensational" et un titre plus doux, sympathique ballade qui devrait être chantée à sa belle pour qu'elle reste. Et on revient à l'énergie avec un "No Way" au chorus très entraînant.
Après tout ce rock, on est heureux d'entendre un "Never Got Time" plus calme, plus lent, plus long et surtout plus introspectif. On a l'impression que ce titre a demandé plus d'effort, que les Peters sont allés le chercher assez loin. Comme si l'ensemble du disque jusqu'ici était un très bon rock évoquant notre adolescence et que "Never Got Time" était le passage à l'âge adulte. Cette étape étant franchie, on ne peut que se réjouir d'écouter le prochain album des Peters qui sera produit par Daniel Presley (The Breeders, Faith no more, Luke, Cali,…). Le potentiel est là , il sera probablement bien exploité.
- le sto, le 7 12 2004