Après une pause spirituelle de plus de dix ans, le plus spleenien des artistes revenait en 2001 avec Ten New Song, album sympathique mais qui, musicalement laissait à désirer. Monsieur Cohen a décidé de ne pas nous faire attendre trop longtemps et voici Dear Heather (étonnant de ne pas avoir le mot Song dans un titre pour une fois…).
Ici le concept petite boîte à rythme à trois balles et chœurs accompagnant toutes les paroles du dieu chanteur est poussé à l'extrême. Leonard (ex-génie) pousse même jusqu'à laisser la voix sur plusieurs chansons à ses choristes ("The Letters" ou le poussif "Undertow") ce qui est un mauvais choix. Par ci, par là, une contrebasse, un saxo et un piano sympathique sans plus.
Tout l'esprit que Cohen avait créé sur ses albums mythiques des seventies s'est envolé pour des albums bien carrés, bien consensuels, limite pré-formatés (en bref : c'était mieux avant !). Un album qui fera très bien en bruit de fond pour les réunions de la Comtesse de Rotschild…
- le sto, le 24 11 2004