N'ayons pas peur de le dire, ce nouvel opus au titre interminable, dégouline littéralement de soupirs et de beaux sentiments. Plus que jamais, Scott s'affiche comme un romantique absolu.
Les soupirs, ce sont ceux des violoncelles et autres pianos pathétiques, qui envahissent la trame de fond de ce disque. En effet, le si charmant et si poétique ukulélé de Scott a cédé nombre de ses freluquettes ritournelles, contre une production plus tragique et indéniablement plus pesante.
Peut-on considérer dès lors, que Monsieur Matthew à franchi le pas de la mièvrerie ? La réponse est bien entendu subjective. Comme je suis moi-même un peu "fleur-bleue" voire carrément "transis" par quelques sentiments amoureux, je ne peux être que touché par la grâce et le tragique de cette voix.
Je regrette cependant quelques langueurs exagérées et je ne peux m'empêcher de penser que le regard mouillé de ce brave Scott a quelque chose de très… adolescent.
Bref, en s'approchant d'un style de plus en plus comparable à celui d'Antony, le barbu perd un peu de sa fraîcheur enfantine et de son originalité.
Enfin, concernant le visuel (celui de l'album comme celui du clip) eh bien... on franchit allègrement la ligne du mauvais goût !
- sai real, le 22 04 2009