Là c'est clair, on ne rigole plus chez les corbeaux! Fini les petites perles pop de Wish, le sombre et plus ou moins torturé est de mise. Cet album est la face rock de Bloodflowers sorti il y a quatre ans avec des morceaux qui sont ici plus joué dans l'urgence. Enregistré en quelques prises par Ross Robinson qui produit plutôt du dûr (Slipknot, Korn, …), l'album est brut et Robert Smith et ses sbires s'en donnent à cœur joie.
Tout commence par un rythme limite martial ("I Can't Find Myself"), puis en quatrième position le single et son refrain entêtant ("The End of the World") et la première accalmie où l'on retrouve le son des belles guitares Smithiennes ("Anniversary"). Si "(I Don't Know What's Going) On" est un peu facile et "Never" un peu pénible, ce n'est que pour mieux apprécier "The Promise", magnifique morceaux de dix minutes qui consiste probablement ce que The Cure a fait de mieux depuis une dizaine d'année.
Alors bien sûr on dira que Pornography s'était mieux, on dira que les corbeaux sont plus gris que noirs, qu'ils ont vieilli. Certes, mais cela ne vaut pas la peine de gâcher son plaisir pour autant, The Cure 2004 est une très bonne cuvée…
- le sto, le 14 07 2004