Les texans avaient sorti l'an passé un petit EP avec leurs amis de Calexico (In the Reins), les voici qui reviennent avec un album complet et qui se trouve être plutôt réussi. Le son et les compositions ont pris une ampleur qu'ils n'avaient pas sur les deux efforts précédents. Comme si Iron & Wine commençait enfin à sortir de l'ombre et qu'ils ne se sentaient pas perméables à la pression environnante. Comme s'ils savaient implicitement qu'ils étaient en train de sortir leur meilleur album, mais qu'il n'allaient surtout pas faire dans la surenchère, la simplicité étant leur meilleur arme.

Entendons-nous, les titres sont loin d'être basiques, les arrangements sont d'une diabolique perfection, tout le lyrisme atmosphérique d'un son qui oscille entre dans un registre indie-folk-pop avec quelques tonalités alt-country; bref, des texans qui ont du goût! Et une voix d'une douceur bucolique évoquant parfois la légèreté de Simon & Garfunkel et l'émotion de Nick Drake. Un album qui respire la sincérité et l'allégresse, à mi-chemin entre Willard Grand Conspiracy et Calexico (Joey Burns est d'ailleurs présent sur l'album). Si chaque titre est un petit havre de paix et de finesse, l'on retiendra tout particulièrement "Resurrection Fern" et "Flightless Bird, American Mouth", deux des plus belles chansons que nous importe l'amérique ces temps-ci.


- le sto, le 2 11 2007