Le groupe de Michael Gira (ex-Swans) s’en va encore en guerre. Pour son sixième album (en huit ans et sans compter un split avec Akron/Family), voilà que Angels of Light nous pondent un de ses albums de folk-rock expérimental avec tout pour en faire un élément essentiel de notre petite année indé 2007. Les instruments sont aussi inventifs que nombreux, la voix spectrale de Michael tient bien la barque d’un ensemble qui pourrait s’avérer un peu branlant.
On passe allégrement d’un boui-boui du bayou à des arrangements chiadés qui, pris isolément du bardas environnant, pourraient bien convenir à la Comtesse, avec ou sans les chocolats dorés ! On repasse l’Americana au spectre du piano, des guitares disloquées, des cordes et des clochettes. Malgré les apparences d’un certain foutoir, l’affaire semble plutôt bien travaillée, les larrons doivent s’entendre à merveille dans leur petit studio expérimental. A mi-chemin entre Nick Cave et Tom Waits (ce qui ne fait pas grand chose à parcourir), The Angels of Light respectent le quotas officiel de titres parfaits (« Not Here / Not Now » ; « The Visitor ») et d’expérimentaux saccadés (« My Brother’s Man » ; « We Are Him »), qui alourdissent la sauce, mais sonnent rebelles déjantés, ce qui est tout de même le minimum syndical pour ce genre d’album !
Reste un album assez bien foutu qui devrait satisfaire l’ensemble du public de l’artiste et qui nous évoquera fortement certaines production des trop peu connus Willard Grant Conspiracy (ça c’est placé !). Il y aura évidemment ceux qui diront que c’était mieux les Swans ; peut-être, mais il faut passer à autre chose là, gentiment... et We Are Him est un assez bon départ au fond...
Des titres par ci, par là...
- le sto, le 14 09 2007