Houellebecq doit être actuellement l'écrivain francophone le plus controversé. Romancier et poète, il décida un jour avec son copain et créateur du label Tricatel Bertrand Burgalat, de faire, selon ses propres termes, un disque de "rap mou". En fait Michel lit certains de ses poèmes écrits dans différents recueils sur des musiques de Burgalat et consoeurs. Certaines fois la mayonnaise prend de manière étonnante ("Séjour Club", "Paris-Dourdan", "Plein été"), et on se laisse agréablement bercer par ce mariage étonnant nous rappelant un peu l'"American Prayer" de Jim Morrison. Mais reconnaissons que certains passages ne tiennent pas vraiment la route à l'image du faussement techno "Célibataires" ou l'on a l'impression que rien ne colle avec rien ou du final "Derniers temps" ou la voix semble totalement décalée avec un beat un peu facile. Mais on pardonnera aisément ces erreurs tant l'aventure est risquée et plaisante. Le mariage pour le meilleur et pour le pire de l'avenir de la pop française avec un des écrivains les plus intéressant du moment. Une jolie réussite tout de même.
- le sto, le 18 05 2004