Ce n'est pas si souvent qu'on a l'occasion de s'enthousiasmer sur de petits nouveaux de la chanson française. Certes, il semble difficile de suivre toute l'évolution tant la production est conséquente, mais un artiste comme Joseph d'Anvers, une des sélection du concours CQFD des Inrockuptibles, a un petit quelque chose qui le distingue des autres.
Peut-être est-ce cette voix un peu légère, un peu chuchotée, un peu enjouée mais pas désabusée. Peut-être est-ce ces textes souvent proche, dont le thème essentiel tourne autour de l'amour, de la fille, souvent triste d'ailleurs. Sûrement enfin, les arrangements étoffés mais toujours en retenue, chaud mais sans excès et qui épousent la voix et les texte de Joseph.
"A Contretemps", "Comme un souffle" ou "On reste seuls au monde" sont de petits bijoux de titres, pendus aux fils de leurs mélodies imparables. Des cordes telles que "Paris s'allume sous mes pas" donne dans l'émotion forte, à la manière d'un Vincent Delerm. Le temps d’un duo avec Miossec ("La vie est une putain") et puis le ton se fait intimiste sur "Les trêves" ou sur le magnifique et poignant "Les cicatrices" (sur une basse à la Noir Désir) qui clôt les Choses en face, premier album, pas prometteur car d'une qualité déjà définitivement acquise.
- le sto, le 13 03 2006