Certains groupes vous fascinent en dépit du bon sens. Gravenhurst, chantre du drelin drelin un chouïa post-rock par excellence, a tout pour m'ennuyer et pourtant, je ne marche pas, je cours. Western Lands se distingue de son prédécesseur par une approche plus platonique, très douce et épurée, à la limite du songwriting la plupart du temps. Point de cavalcade guitaristique de fin de morceau cette fois, tout au plus quelques débordements sonores occasionnels, sur l'instrumental qui donnent son nom à l'album notamment.
Et sur le tube inter galactique "Hollow Men", qui détonne étrangement par ses accents sonic youthien. Ceux et celles qui avaient apprécié chez Gravenhurst cette capacité à faire prendre de l'altitude à des morceaux anecdotiques par des finales ahurissants risquent d'être un peu déçus. Il reste à Nick Talbot un talent mélodique tangible qui donne à tout ce qu'il touche une évidence rassurante. Si sa voix dégageait ne serait-ce qu'une once de charisme, ce groupe pourrait vraiment signifier quelque chose. Malheureusement Western Lands ne fait que confirmer tout ce qu'on pensait déjà de Gravenhurst: un talentueux second couteau.
myspace
- lina b. doll, le 20 10 2007