Evidemment avec un titre au marketing bien accrocheur, une réputation sulfureuse lors de leurs apparitions scéniques, les Summer Went Too Soon ont déjà mis un bon petit ticket dans leur besace pour se faire remarquer. Mais au fond, on n’est pas dupe, ça fait un moment que certains artistes ont bien compris que l’impact esthétique avait un rôle fondamental. Le contenant est une chose, le contenu est-il à la hauteur ?
Si les influences marquées du groupe vont zieuter du côté des bidouillages électroniques d’Einstürzende Neubauten voire de Kraftwerk, certains passages peuvent quant à eux évoquer The Cure ou encore la pop de New Order. Mais malgré tout cela, s’il y a une référence qui est immédiate, c’est celle de Placebo. Le groupe s’en défendra peut-être, mais la voix et ses intonations sur certains titres (« Party Years », Party ye-ears/ sixteen/ teenage disco ou le refrain de « Access Code », au demeurant un très bon titre) ainsi que plusieurs arrangements évoquent sans équivoque (!) l'équipe de Brian Molko.
Mais ne nous arrêtons pas simplement à cette sonorité, le groupe développe également sa personnalité, par un recours plus poussé aux beats électroniques parfois martiaux (des "synthés soviétiques saturés" sic le communiqué de presse) et ses colorations eighties post-new-wave.
Sorti sur le jeune label La Belle Chic, Summer Went Too Soon devrait donc trouver son public, notamment lors de ses concerts et permettre de nous plonger dans un concept qui revient gentiment à la mode : les années 80 version sombre, tout claviers en avant et beats nineties.
Pour se faire une idée, quoi de mieux que d’écouter des titres du groupe sur leur espace ?
- le sto, le 1 08 2007