Hachoirs et rouleaux compresseurs, pas de doute les White Stripes sont dans la place ! Mais à par ça, quoi de neuf ?
Pour commencer, le disque part en trombe, avec un titre éponyme ("Icky Thump"), qui s'avère très rock'n'roll. Jusque là , rien de bien surprenant ! Pourtant, dans ce premier morceau, trois indices dévoilent dores et déjà l'emprise progressive (voire psychédélique) de ce nouvel album. Tout d'abord une longue finale instrumentale, ensuite les incursions hasardeuses d'un clavier sous acide et enfin, une guitare qui s'envole dans des mélodies presque démentes.
Bien sûr, ce sixième album n'est pas uniforme. Certains titres affichent ainsi une couleur plus bleutée (celle du blues évidemment), d'autres encore rappellent le style rageur de "De Stijl". Cependant, ce qui frappe avant tout, ce sont les quelques exubérances que se sont permis Meg et Jack White. Parmi elles les trompettes de "Conquest", ou la cornemuse, également présente sur quelques titres. Toutefois, au-delà de ce que ces ajouts peuvent avoir de "sympa" ou "d'anecdotique" et qui jouent parfois un peu la surenchère, j'ai l'impression que si l'on s'attache tant aux détails, c'est peut-être que sur le fond tout à été dit.
De la à penser que les White Stripes se répètent… et bien je n'irai pas si loin ! Sans doute parce qu'Icky Thump affiche la volonté d'une certaine profondeur, notamment dans sa diversité, certainement parce que la guitare de Jack White, plus endiablée que jamais, semble devoir encore nous réserver quelques surprise, ou peut être encore parce que je suis conformiste à tendance modérée…
Quoi qu'il en soit, cette quête de profondeur à un coût, les White Stripes perdent ainsi une part de leur efficacité primaire et Icky Thump ne renferme donc pas de tubes aussi évidents que les trois derniers albums. Alors tant pis pour les soirées dansantes…
- sai real, le 19 07 2007