Le meilleur groupe de pop-rock de la décennie (oui Madame) a rebranché tout le merdier pour un album qui semble revenir au son de ses premier albums, et qui s’avère une des meilleures sorties de l’année en ce qui me concerne. D’aucuns qualifieraient par paresse de « mur de guitare » ce son fuzzy et lascif, je parlerai personnellement de « bain moussant » ; d’abord c’est plus en accord avec les velléités psyché du groupe, et surtout, c’est plus commode pour s’y prélasser sans vergogne. Un peu plus bluesy et moins shoegazing que par le passé, BRMC tient tout à la fois des Beatles, d’Oasis, de Placebo et de Motörhead. Le résultat est on ne peut plus probant, et la surproduction patinée dissimule à peine la sauvagerie latente du trio. Certes, tous les titres ne sont pas de la trempe de « Berlin » ou de « Weapon of Choice », mais ils possèdent tous une identité qui faisaient défaut sur les premiers albums, ce qui rend Baby81 particulièrement sexy. Evidemment, si vous êtes de ceux qui regardent avec dédain les disques qui ne sont qu’ « un disque de rock’n’roll de plus », le disque ne vous convaincra pas. Mais la différence entre le disque de pop-rock lambda et le nouveau BRMC, c’est qu’il n’y en a qu’un des deux que j’écouterai encore dans six mois. Enthousiasmant.
- lina b. doll, le 6 06 2007