Je ne vous cache pas que je n’avais jamais vraiment pris la peine d’écouter Tokyo Sex Destruction, ayant dû décréter en mon for intérieur que le groupe était un ramassis de clichés exaspérants sur la base des trente premières secondes d’un album entendu par hasard il y a des années. Et oui, on est comme ça ! Bon, cela dit, quand on me confie une promo à chroniquer, en général ça me prend six mois mais je finis par le faire, et consciencieusement avec ça.
Donc bon, ces « singles » de TSD, qu’est-ce que ça raconte… Bah c’est du garage/punk trendy as hell, festif jusqu’à la nausée dont on se lasse après trois morceaux, voire moins si on tombe directement sur les petits délires bossa nova qui ne font rien pour me rendre le groupe sympathique. C’est efficace, j’en conviens, mais ce genre de musique m’épuise, me paraît mélodiquement débile, faussement punk dans l’énergie et à dire vrai, tout à fait putassière et dépourvue de classe.
En un mot comme en cent, si le disque m’ennuie profondément, je suis prêt à reconnaître à certains morceaux une efficacité endiablée qui fera le bonheur de vos boums de fin d’année. A vrai dire je conçois à peine qu’on puisse avoir envie d’écouter cette musique chez soi (à la limite pour s’envoyer en l’air, et encore, j’aurais de la peine à y croire), et me voilà bien emprunté pour lui coller une note. Je retiendrais seulement qu’il s’agit d’un disque de pure attitude qui saura trouver son public chez les amateurs de groove irrévocablement old school. Stupide mais sympathique.
- lina b. doll, le 2 03 2007