Stereophonic Space S. U. > Live Fast, Die Young

Live Fast, Die Young
2005
Notation
Rock   Surf and Garage

Musique originale d'un biopic sorti en 2005 et consacré au pilote automobile Jo Siffert qui aura roulé sa bosse de longues années en Formule 1 et en courses d'endurance à la toute fin des années 60 avant de trouver la mort dans une course à Brands-Hatch en 1971. Une grande vedette en Suisse (50'000 personnes assisteront à ses funérailles à Fribourg) et surtout une attachante personnalité, une sorte de playboy des circuits (dont Steve McQueen s'inspirera lors du tournage du film "Le Mans") du temps où, du football aux circuits de Formule 1 en passant par les rings de boxe ou les terrains de tennis, chaque grand champion semblait incarner l'image suprême de la coolitude. Un film qui rend hommage à une époque aujourd'hui révolue par-delà la personne même de Siffert et qui, sous son titre même Live Fast, Die young illustre à merveille ce que la propre soeur du pilote résumera en une formule lapidaire " Il vaut mieux vivre dangereusement pendant 34 ans que de s'emmerder durant 80".

Stereophonic Space Sound Unlimited est de ces ensembles qui fait de l'instrumental de haut vol en ressuscitant à lui tout seul le vintage sixties, l'orchestre en costumes et le verre de scotch posé sur le piano à queue. Ce groupe n'est pas tombé de la dernière pluie acide, signe ici un délicieux nectar joué toutefois plus mollement que sur ses autres disques et dans un registre ayant plus à voir avec le buvard à LSD qu'aux amphétamines.

Le long de ses 45 minutes on peut entendre un orgue omniprésent, des guitares fuzz tout autour, quelques cordes et autres arabesques rythmiques qui assoient l'ensemble, un vibraphone mâle, une flûte femelle et tant d'autres. Vous l'aurez compris il s'agit là d'une pièce de choix dans le registre de la beat-pop, la pop classieuse mais salopée (écoutez le loungy "Requiem pour un grand pilote", savourez donc le terrible "Top speed", appréciez le très Barry Adamson "Hard breaking" ou le John Barryesque "Le Mans nightdrive"). On est là dans du Henry Mancini en mode grand débutant , dans la musique easy-listening qui peuplait les "commercials" et autres émissions de télévision du côté des USA dans les années 60, le tout à la mode vintage 2.0, l'époque 1968-2008 traversée à la vitesse de la lumière dans un bel ensemble de flashs violets, d'éclairs pourpres et de forte luminosité jaunâtre.


- Bruno Piszorowicz, le 5 12 2008

Multimedia:

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