Arthur, Joseph > Nuclear Daydream

Nuclear Daydream
10.2006
Notation
Rock   Folk   Pop

Le succès semble ne jamais devoir sourire à certains. Joseph Arthur a tout du songwriter pondant petits bijoux à la suite, mais dont la reconnaissance ne viendra que de quelques fans et mélomanes avertis. Découvert sur le label Real World, il s’en est allé pour son dernier opus (Shadows Will Remains) et c'est sur Lonely Astronaut qu'Arthur continu son chemin ; petit label pas franchement prêt à rivaliser en terme de distribution. Mais ça on s'en tape quand on aime, on trouve.

C'est à l'artisanale que ce disque semble être conçu, un peu à la manière d'un Neil Young, Nuclear Daydream trace la route d'un promeneur solitaire. Terminé les arrangements électroniques, les boucles synthétique, Joseph semble vouloir faire une pause campagne et va taper dans un registre plus classique folkeux. C'est plusieurs fois d'un grand art que Dylan ne renierait pas ("Nuclear Daydream"), la voix à vif nous rend humble durant "When I Was Running out of Time" et "Too Much to Hide" qui nous collent à la peau. Malgré tout, quelques errances font passer ce disque à côté d'un Blonde on Blonde réussi et plombe un peu l'ambiance ("Black Lexus" ou le mou "You Are Free").

Un disque dépouillé dont on aurait pu imaginer un duo avec Jeff Buckley ou Elliott Smith. Joseph Arthur n'est plus si loin d'une reconnaissance d'artiste maudit, pourvu qu'il l'obtienne à temps.

[L'intégralité de l'album est disponible en streaming ainsi qu'un beau titre inédit intitulé "Last Train to Ithica" (inspiré par l'ouragan Kathrina). C’est sur son site internet].


- le sto, le 4 12 2006