Vous reconnaîtrez en couverture une illustration de William Schaff, qui a œuvré pour Godspeed et Magnolia Electric Co., pour attirer l'œil y'a pas mieux. Le contenu, s'il n'est pas tout à fait dans la même veine, s'inspire de la démarche de petit groupe indé accessible et se créant à la force du poignet.

Les titres passent de la douceur sombre d'un Léonard Cohen ou inquiétante d'un Tom Waits à des morceaux plus rock pouvant évoquer le Velvet Underground mais également plus récemment, et moins prestigieusement, une rythmique à la The Killers ("Black"). L'ensemble du disque est assez calme, à l'image d'un "Get Big", superbe alternance de voix, d’harmonies de guitare un peu rétro. Trompettes, violons et orgues ne dépareillent pas dans ce disque un peu étrange, comparable à une œuvre de Eels, avec ses graines de folies, ses raisons, sa sérénité et sa torture constante.

Une bonne partie du disque a été jouée live et les titres ont été écrits sur la route lors de leur précédentes tournées, où Okkervil River se promenait en compagnie de Azure Ray et de CocoRosie, ce qui pourrait bien participer à l'explication de ce côté un peu décalé ressenti à l'écoute de ce très bon Black Sheep Boy.

- le sto, le 12 10 2005