Depuis leur petit dernier et leur collaboration avec Calexico, les Iron and Wine comblent l’écart avec Lambchop dans la peau de groupe indé cool dont on parle dans les milieux autorisés et qui réussissent sans afficher crânement de lourdes guitares. Around the Well, est une double compilation qui se découpe en deux section; le tout regroupant des morceaux inédits et rares couvrant toute la carrière du groupe, de The Creek Drank the Cradle (2002) à The Shepherd’s Dog (2007).
Le premier disque est un regroupement de plusieurs titres enregistrés en solo par Sam Beam dans son studio personnel, sorte de home recordings, les 12 morceaux sont très homogènes dans leurs aspects minimaux. Une guitare, une voix, quelques arrangements assez proprets et quarante minutes agréables mais sommes toutes assez anodines. Sam Beam n’a pas une voix dégageant la puissance émotionnelle d’un Neil Young ou d’un Stuart Staples ; par conséquent ce premier disque passe relativement inaperçu et l’on ne retrouve au milieu de l’album à se demander ce que l’on est en train d’écouter (même si d’aucun noteront peut-être la reprise assez méconnaissable de « Waitin’ for A Superman » des Flaming Lips).
Le second disque par contre est nettement plus accrocheur, d’autres musiciens sont venus rejoindre le père Sam et les titres décollent. On peut considérer ce disque comme un nouvel album du groupe à lui tout seul. On retrouve notamment quatre titres issus du film In Good Company, dont trois étaient injustement restés sur le carreau (notamment le très réussi « God Made the Automobile »). La reprise d’un classique de New Order (« Love Vigilantes ») démontre que ce titre n’a pas pris une ride, les chœurs doux et envoûtants de « Kingdom of Animals » nous emmènent avec bonheur jusqu’à l’apothéose d’Around the Well : « The Trapeze Swinger », titre de plus de neuf minutes qui condense toute la finesse, la grâce et la magie d’Iron and Wine. Un titre qui mérite à lui seul l’achat de cette double compilation dont on pense beaucoup de bien même si elle démarre un peu lentement…
- le sto, le 26 05 2009