Le nom, la pochette, les titres, d’entrée on flaire là le nouveau groupe français qui va se la péter avec un esprit un peu nouvelle génération, genre « je te balance mon album mais c’est pas grave si tu comprends rien car c’est trop chiadé pour toi, mais on t’as quand même pondu un morceau que tu devrais capter, ce d’autant qu’on va le passer régul’ à la radio » ! Craintes donc, et pourtant, à l’écoute de Devilish FantaZiäh, on se dit qu’on s’est trompé. Sans être d’un accès totalement aisé, ce disque fait surtout la part belle aux mélodies, aux arrangements plus ou moins fins et… aux trio de cordes ! Car si les titres (français comme anglais) alternent douceur et force, chaud et froid, ils sont écrasés par toutes cordes omniprésents qui alourdissent affreusement le style. On n’est pas forcément contre, mais il y a une limite entre finesse et grosse artillerie lourde, celle-ci semble largement franchie. Le producteur, Ian Caple (puisque ça le fait de nos jours de citer le producteur) qui a travaillé avec les Tindersticks, Tricky ou Bashung aurait pût tailler un peu dans le vif. Pourtant on ne peut s’empêcher de ce dire que, au final, c’est le style du groupe, que c’est un choix comme un autre et d’apprécier tout de même les morceaux de cette fantaisie devilish (dont certains sont en écoute dans leur espace).

A mi-chemin entre Dionysos et Divine Comedy, ce groupe pourrait bien pondre à l’occasion une grande chanson qui nous trotterait dans la tête des jours durant et que l’on pourrait reconnaître facilement dans les festivals…


- le sto, le 16 08 2006