OMC, non OCB! Euhhhh non plus, OCR ou alors ORM…
Rrrhhaa, c'est comment déjà ? Ah ouais, OMR ! Bon, j'ai un peu de peine avec le nom du groupe, mais l'album Superheroes Crash constitue quant à lui une belle découverte.
Si la signification des trois lettres OMR reste un mystère, dès les premières paroles, l'origine du duo ne fait plus aucun doute. Le chant est en anglais, mais l'accent est irrémédiablement français, apportant ainsi à chaque morceau une touche de candeur et de naïveté, dont on ne sait pas trop, si elle est volontaire ou non. La French Touch, si tendance, contamine également le son d'OMR, caressant et mélodieux. L'ensemble rappelle ainsi de manière très (voire trop) frappante les excellents Lali Puna. Rien d'étonnant à cela, puisque la production est signée Mario Thaler, qui y appose clairement son style, et auquel on doit notamment Faking The Books, mais aussi le splendide Neon Golden de Notwist.
De bonnes références donc pour OMR, dont le seul défaut, est de ne pas assez se démarquer de ses mentors. Le contenu Electro-rock de Superheroes Crash reste quant à lui d'excellente facture, notamment avec des titres comme "Immobilized" ou "Clean and tidy", dont les boucles de guitare, appuyées par de délicates plages synthétiques, assurent de gracieuses envolées. Enfin, la voix claire et sucrée de Virginie Krupa achève d'envoûter cet album, sur lequel plane également l'ombre torturée de Blonde Redhead.
Définitivement prometteur, pour autant que le duo prenne plus de risque à l'avenir.
- sai real, le 2 08 2006