Après un premier album fort justement remarqué, sensationnel et flamboyant, les Water Lily s’étaient un peu pris les pinceaux dans les longueurs éthérées de 13th Floor. Mais découvrant au détour d’un chemin de vieux synthés analogiques des seventies, les valaisans décident d’en imprégner leur nouvel album. Sonorités organiques qui rencontrent des guitares hypnotiques, à mi-chemin entre rock-psyché-rétro et électro-rock, Turn On, Tune In, Drop Out envoie 11 titres plus concis et faussement vintage dans nos cordes.

Si les mélanges fonctionnent parfois à merveille (« Poke Your Liar » ou « Electric Suns ») qui allient des arrangements intenses et touffus à la voix caractéristique du groupe, certaines sonorités se font un peu pataudes avec une rythmique lourde digne d’un électro-beat rétro-expérimental (« Cold Winds – Little Fairy ») ou des introductions dignes d’une série B de science-fiction 70’s (« Little Things »). Ce nouvel opus inspire un climat rétro-futuriste dans lequel on est plutôt bien calé recelant de beaucoup de petites subtilités mais qui, dans le même temps, manquent un peu de contenu et suscitent parfois une indifférence distinguée auquel il manque les éclairs de génie et de folie que parcouraient Aphasie.


- le sto, le 6 05 2009