Okkervil River > The Stand Ins

The Stand Ins
9.2008
Notation
Rock   Folk   Pop

Mine de rien, Okkervil River commence à devenir gentiment culte dans le petit monde du rock indépendant qui, lui, devient de plus en plus grand. The Stand Ins est le cinquième album du combo texan en six ans, ce sans compter les divers EP et autres split albums qui jalonnent cette jeune carrière. Œuvre principalement de Will Sheff, ils ne sont pas moins de huit membres actifs dans la formation. Sept en fait à l'heure actuelle car Jonathan Meiburg a quitté le groupe pour aller s'occuper de son projet phare : Shearwater. S'il n'est déjà plus dans Okkervil River quand sort The Stand Ins, il fait tout de même partie intégrante de l'album étant donné que celui-ci a été enregistré lors des mêmes sessions que The Stage Names, l'excellent prédécesseur sorti en 2007.

Départ sur les chapeaux de roues d'un illusoire orchestre de cirque ("Lost Coastlines"), l'album se jette à cœur perdu dans de mélancoliques méandres vocales, que le groupe en entier soutien avec chaleur et délicatesse ; un véritable travail d'orfèvre. A mi-parcours, un titre, "Pop Lie", secoue de par son ton évoquant une sorte clin d'œil au pop-rock vintage des années 90, d'une époque pas si oubliée que cela ou Pearl Jam et R.E.M. faisait des numéros 1. Retour pourtant à la mélancolie avec "On Tour with Zykos" et à son piano qui, en alternance, lead et souligne la composition. Comme toujours les chansons sont construites comme des histoires, sans réel refrain à l'image de "Calling and Not Calling My Ex", structure décomposée, atypique et qui n'est à n'en pas douter une des force du groupe. Okkervil River termine ce grand disque, qui est loin d'un album de chutes de l'album précédent, ne nous y trompons pas, avec un intitulé de titre génial que tout le monde va lui envier "Bruce Wayne Cambell Interviewed on the Roof of the Chelsea Hotel, 1979" qui clôt avec un entrain sourd et des cuivres à la Calexico cet opus plus que recommandable.

- le sto, le 29 08 2008