New Order s'est fondé il y a 25 ans sur les cendres encore chaudes de Joy Division. La musique du groupe s'est petit à petit détachée de celle du mythique groupe pour prendre un virage de plus en plus pop.
De pop, il en est ici totalement question tant ce Waiting for the Sirens' Call en est une illustration, voire une caricature. Dans un premier temps, on a réellement de la peine à comprendre la profondeur de l'objet (mais en faut-il réellement une, au fond ?), tant tout semble prévisible et facile. Et puis au fil des écoutes, on se rend compte du travail et du chemin qu'il aura fallu au groupe pour atteindre cette aisance, cette fluidité dans les actes .
Dès les premières notes de "Who’s Joe", on est embarqué dans une ambiance fraîche, dansante dont on n'a pas spécialement envie de se sortir. Le chant de Barney Sumner est très clair, limpide et la mythique basse de Peter Hook est toujours aussi puissante. Certes, il y a beaucoup de claviers, mais au fond c'est ça New Order : l'archétype de la pop à visage humain. Tous les choix ne sont pas forcément défendables et/ou intéressants, néanmoins on ne peut s'empêcher de penser que l'alchimie fonctionne parfaitement.
Une pop humble donc, très colorée, mais il faut malgré tout de même se méfier de l'eau qui dort, vous pourriez bien y prendre plus de plaisir que vous n'aviez imaginé. Et puis sans New Order, peut-être pas de The Killers, pas de Franz Ferdinand voire d'Interpol.
Un album qui se révèle au fil des écoutes, même s'il faut savoir le consommer tout de même assez rapidement, tant il risque de ne pas résister indéfiniment à l'épreuve du temps.
- le sto, le 11 04 2005