Le précédent album Sea Change s'était avéré très sobre et intimiste, ainsi la sortie de Guero pose les questions suivantes : Beck a-t-il ou non retrouvé sa folle et tumultueuse inspiration ? Saura-t-il encore envoûté nos âmes avec des rythmes démoniaques?

La réponse est mitigée… Qué Onda Guero, Farewell Ride ou encore Go It Alone - titres phares du disque - rappellent admirablement la légendaire diction de Mr Hansen et le bidouillage sonore qui caractérisait ses meilleurs albums. En effet, ces quelques morceaux recèlent des sonorités et des rythmes véritablement envoûtants, voire carrément explosifs. Malheureusement, l'exaltation et le Groove se diluent au milieu de trop nombreuses ballades pop, qui bien que toujours légèrement décalées s'avèrent néanmoins parfois un peu fades.

Finalement, ce sont bel et bien les titres les plus "old school" qui retiendront notre attention sur cet album, triste signe s'il en est que Beck a épuisé une partie de sa capacité à nous étonner…

- sai real, le 26 03 2005