Dans la série du métal gothique, toujours suédois, voici les Draconian. C’est ici le deuxième album du groupe qui oscille entre ce que l’on nomme le doom et un gothique traditionnel. Les riffs sont donc soit ravageurs, soit tristes et mélancoliques. La batterie et la basse s’en donnent parfois à cœur joie sur des rythmiques un peu chargées, mais sans jamais tomber dans le too much ou le grandiloquent. L’alliance de deux voix, l’une masculine un peu braillarde et l’autre féminine envolée, apporte un équilibre à ce disque.

L’album est constitué de 8 morceaux (dont trois titres de plus de 9 minutes) alternant une rythmique lourde avec des breaks plus légers et des ponts de lead guitares parfois un peu soûlantes. On retiendra particulièrement « Heaven Laid in Tears » qui débute tout en douceur pour clouer l’auditeur à son siège sur la fin sur un rythme plombé, l’intéressant « The Abhorrent Days » qui détonne un peu du reste par un rythme moins classique, le groupe termine son Arcade Rain Fell par le très symphonique « Death, Come Near Me » de plus d’un quart d’heure.

Un disque pas très drôle en fait, assez sombre, dont la structure un peu torturée ne saute pas aux yeux immédiatement. Malgré tout, reconnaissons que l’ensemble des composition souffre un peu d’un certain classicisme qui fait de cet album un bon disque de métal gothique symphonique (dans la lignée de Within Temptation ou Evanescence, en plus soutenu et moins accessible néanmoins), mais qui reste un peu trop dans ses marques et ne s’aventure guère trop loin de son périmètre de base.

- le sto, le 16 02 2005

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